Éteindre son moteur à l’arrêt !

En coupant le moteur aux feux rouges ou coincé dans un embouteillage, le moteur restera assez chaud pour n’utiliser que très peu d’énergie pour redémarrer. D’ailleurs, c’est pour cette raison que la technologie Stop & Start a été développée au début des années 2000. On entend souvent dire qu’un moteur que l’on arrête pour le redémarrer ensuite consomme davantage de carburant que de le laisser tourner. Or, c’est tout l’inverse ! Dès que l’on reste à l’arrêt plus de 60 secondes, il est plus économique de couper le moteur. On estime en effet et en moyenne qu’un moteur fonctionnant au ralenti consommera environ 0,8L/heure. Les constructeurs parlent de gain de consommation de 7 à 10 % en ville, et jusqu’à 15 % en cas de trafic ! 

 

Ce qui est certain c’est qu'en laissant son moteur allumé aux feux rouges, embouteillage à l’arrêt mais également les transporteurs qui laisse tourner leurs moteurs des camions le temps de décharger ou les passagers afin de profiter de la climatisation ou du chauffage pollu nos corps et notre planète !

 

Les principaux polluants des gaz d'échappement des véhicules à moteur

 

Oxydes d'azote (NOx)

Il s'agit de deux gaz : NO et NO2 . Ils sont produits principalement par les moteurs fonctionnant à l'essence et surtout au diesel. ils créent un acide dès qu'ils entrent en contact avec de l'eau c’est pour cette raison que la pollution automobile agresse les voies respiratoires des humains et des animaux, ainsi que les plantes. Le phénomène des pluies acides est aussi à mettre sur le compte de ces gaz agressifs. L'introduction du catalyseur a permis de réduire les émissions de NOx pour les voitures à essence, mais en raison de l'augmentation du trafic et des moteurs diesel, leur concentration excède encore les limites légales dans certaines villes et le long des grands axes routiers. 

 

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz très dangereux même à de faibles doses, car il se lie fortement aux globules rouges et empêche l'oxygène de s'y fixer. Une personne exposée à ce gaz inodore et incolore aura en permanence une partie de ses globules rouges qui circuleront certes dans le corps, mais qui seront "hors service" en ce qui concerne le transport d'oxygène.

Les sources principales de CO dans la vie quotidienne sont le trafic routier et la fumée du tabac. D'après différentes études scientifiques, le citadin moyen a environ 2% de globules rouges "hors service" pour cause de monoxyde de carbone, contre 5 à 10% pour un fumeur régulier. À partir de 20% de globules accaparés par le CO, on constate des dommages sérieux au niveau du cerveau et du coeur.. Au-delà de 50%, c'est la mort assurée. Pour en arriver là, il faut une exposition forte, pendant quelques dizaines de minutes: c'est ce qui arrive parfois dans des tunnels ou des parkings souterrains, même ventilés. Une raison de plus d'éteindre son moteur lorsqu'on est à l'arrêt.

 

Le dioxyde de carbone (CO2) est responsable de l'augmentation de l'effet de serre qui réchauffe le climat de la terre, mais n'est pas toxique. Sa durée de vie dans l'atmosphère est d'environ 100 ans.

 

les hydrocarbures (HC), Composés organiques volatils (COV)

L'essence liquide est constituée d'un mélange d'hydrocarbures (HC) différents. Ceux qui se retrouvent dans les gaz d'échappement sont appelés "imbrûlés": ils sont passés à travers le moteur, en subissant peu ou pas de modifications. Certains imbrûlés, tels le benzène et le toluène sont très nocifs pour la santé humaine. Aspirés jusqu'au fond des poumons, ils passent dans le sang, où ils s'attaquent aux parois des vaisseaux, provoquant des maladies cardiovasculaires et même des crises cardiaques. Ils s'attaquent aussi au matériel génétique (ADN) contenu dans les cellules, augmentant les risques de cancer. Les moteurs de voitures essence ou diesel produisent peu d'imbrûlés, grâce au pot catalytique qui en élimine plus de 90%. Quand on parle de la pollution émise par le trafic motorisé, les HC sont souvent compris dans les composés organiques volatils (COV), à savoir des substances à base de carbone capables de s'évaporer dans l'air.

 

Les particules fines

Il s'agit de particules de suie microscopiques, produites en grandes quantités par les moteurs diesel, les feux de cheminée, la fumée de cigarette, la friture, etc. Elles sont généralement abrégées PM10, ce qui signifie « Particule de Matière »de moins de 10 microns de diamètre. Il existe des particules encore plus fines: des PM2.5, des PM1 ou même des PM0.1 Plus une particule est fine, plus elle a la capacité d'être aspirée jusqu'au fond des poumons, où elle restera collée contre la paroi de l'alvéole. Avec pour conséquences une réduction de la capacité respiratoire, et un risque accru de cancer du poumon. De surcroît, les particules sont couvertes de substances nocives et cancérigènes qui, elles, sont solubles dans l'eau. Dans le milieu humide de l'alvéole pulmonaire, elles vont se dissoudre et passer dans le sang. C'est pourquoi les poussières fines sont impliquées non seulement dans le cancer du poumon mais aussi dans les crises cardiaques. Depuis quelques années, l'apparition du filtre à particules permet de réduire le nombre de PM10 rejetées par les moteurs diesel.

 

Ozone O3)

L'ozone de basse altitude – à ne pas confondre avec la couche d'ozone de haute altitude qui protège les êtres vivants des rayonnements ultra-violets du soleil – est un polluant dit "secondaire". En effet, il n'est pas émis directement par les véhicules à moteur, mais il se forme dans un second temps, par action de la chaleur et de la lumière du soleil sur les NOx et les COV. Près du sol, dès que le taux d'ozone s'élève, les yeux piquent, la respiration devient difficile et le risque d'accident cardiovasculaire augmente. Les plantes sauvages et les cultures souffrent et croissent plus faiblement. 

 

 

Alors un petit geste à l’arrêt tourné la clef pour atteindre vos moteurs !

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